Un conte de Noël
Au stade un jeune supporter m’interpella
Et me demanda de lui narrer un conte
Une belle histoire pour Noël
S’il te plait, fais-moi rêver, raconte-moi
le brouillard est si dense ce soir !
Et bien voila
Il y a bien longtemps vivait dans le bocage
Une bien belle infante issue d’un mariage
Entre deux familles Les Usmites et les Somistes
Elles avaient dû chacune être réalistes
Et ranger au fond du placard
Bien de vieux bobards !
La petite grandit bien épanouie, sécurisée
Chaque clan s’évertuant à l’éduquer
Avec sagesse et en bonne intelligence !
Elle passa une douce adolescence…
Comme si un père Noël la protégeait.
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Puis çà se bouscula… lentement
On lui fit prendre un nom plus séant
On lui promit un castel plus à son image
Tout était possible, elle était sur un nuage.
On lui dit qu’elle irait partout en occident
Visiter châteaux d’Espagne et d’orient !
Sa cour devenait un lieu ou il fallait être vu
Toujours, toujours il en fallait un peu plus
Ses anciens amis surpris par tant de fastes
Commencèrent à craindre un univers néfaste
La route devenant plus chaotique
Arriva alors une situation for critique !
La belle infante dûe a son corps défendant
Perdre ses atours et tout son argent !
Finis les voyages dans les cieux étoilés
Adieu veaux vaches cochons couvées...
Tout s’est de façon lamentable effondré
Il a fallu baisser la tête et tout recommencer !
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Ses vrais amis, tels de vieux grognards d’antan
Sont restés à ses côtés toujours présents
Acceptant de l’accompagner par tous les temps
Même dans des lieux boueux, peu réjouissants
Tous ont compris qu’il lui faudra du temps
Pour revenir au statut d’auparavant
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Les jours passaient, tristement s’écoulaient
La situation paraissait s’enliser.
Un jour, un homme lui proposa son aide
Un soutien pouvant rallumer la flamme
Un nouvel espoir, un nouveau sésame
On retrouva grâce à lui notre logis préféré
Où tous sommes bien installés.
A la veille de Noël le ciel s’est même illuminé
D’un feu d’artifice, un flamboyant bouquet
A cet instant précis on s’est surpris de rêver
Si on pouvait à nouveau vivre un vrai festival
rebondir et connaître vite le National..
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Il se faisait tard, le brouillard enveloppait le lieu
La petite s’était endormie dans son berceau
J’ai cru voir sur son visage fort gracieux
Un sourire, une expression de quiétude
Noël nous sortait de notre solitude
Ce conte allait devenir une réalité ?
C’est certain, à présent nous allions remonter !
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Doucement mon recueil, je l’ai refermé…
Mon jeune supporter fatigué,
Sur mon épaule endolorie
S’était lui aussi assoupi…
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Albert Martel
11 décembre 2016